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L'écologie Marocaine s'expose - 20/03/2012 - MDE à Besançon

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Lorsque l'on prépare un projet, et qu'enfin on se lance dans une direction que l'on pensait toute tracée, il arrive souvent que le hasard de la vie fasse bien les choses et qu'une autre opportunité inattendue se présente à nous.

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C'est ce qui est arrivé cette année à quatre étudiants Franc-Comtois, venus nous exposer à la Maison des Etudiants le fruit de leurs aventures.

A l'origine, Régis, Margaux, Milan et Chloé se sont engagés dans le Students Challenge, un raid en 4L éco-responsable.

Un long travail de préparation a été réalisé pour chercher des partenaires et faire tous les préparatifs. Le résultat attendu : partir de Besançon pour traverser le Maroc en 4L, et faire sortir de terre une palmeraie.

Une fois les 4 étudiants arrivés au Maroc, c'est finalement Régis et Margaux qui ont pris le volant pour le départ du raid. La traversée du pays est prévue pour durer dix jours.

Pendant ce temps, Chloé et Milan doivent restent à Marrakech. Ils vont alors profiter de cette occasion pour réaliser une enquête sur l'écologie au Maroc.

Appareil photo et carnet de notes en mains, ils partent à la rencontre des habitants, des faubourgs de la ville, des chantiers et de la nature alentours.

Loin des poncifs véhiculés par les "parcs à touristes", le Maroc dévoile son visage authentique ; les contrastes se sont avérés marqués.

Si chez nous, la prise de conscience environnementale actuelle arrive bien après que notre société ai franchie les étapes de la révolution industrielle, de la construction urbaine et l'aménagement du territoire, dans les pays émergent, toutes ces contraintes sont à gérer simultanément.

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Prenons l'exemple de la gestion de l'eau potable et le traitement des eaux usées. En France, la problématique consiste simplement à la mise aux normes des zones de captage et des stations d'épurations existantes. Mais dans de nombreuses régions des pays émergents, il faut tout construire ; de vastes zones géographiques sont entièrement dépourvues de réseaux d'eau potable et d'assainissement.

En ajoutant le fait que les moyens financiers de ces pays sont nettement inférieurs aux nôtres, on pourrait alors croire que, devant l'ampleur de la tâche, le découragement et l'inaction soient les seules réponses.

Il n'en est rien ; certes, les problèmes de pollution sont très importants, notamment pour la ressource en eau, mais des initiatives existent. Chloé et Milan ont pu rencontrer de nombreux acteurs du "souffle vert" dans lequel le Maroc veut trouver son avenir.

Néanmoins, la notion de développement durable au niveau global a du mal à percer.

L'écologie est souvent abordée sous des aspects économiques immédiats ou à moyen terme.

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Par exemple, si les habitants de la région d'Asni on comprit la nécessité de ne pas polluer la rivière L'oued N'fis, c'est en raison de l'importance des revenus issus de la pêche.

La rivière a été protégée mais en amont des ressources piscicoles.

A l'aval, les déchets s'accumulent ; d'un point de vue global l'environnement n'est pas protégé. La mise en œuvre générale de la protection de l'environnement reste une étape à franchir, mais n'oublions pas que nous aussi nous sommes passés par là il n'y a pas si longtemps.

Un autre aspect a été souligné par Chloé et Milan : le recours aux méthodes traditionnelles ancestrales plutôt qu'à l'industrie permettrai au Maroc de trouver des solutions écologiques dans sa propre histoire.

Ainsi, le procédé de teinture de la laine utilisé par les Souks, à base de produits entièrement naturels, constitue une alternative à l'emploi de la chimie dans l'industrie textile. Amed TYTES, rencontré par nos étudiants, a décidé de prendre cette voie. Il a quitté son travail de teinturier dans une usine à Tanger pour ouvrir son propre atelier à Marrakech. Amed n'utilise plus que des teintures entièrement végétales.

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La prise de conscience environnementale avance également dans d'autres secteurs, comme les chantiers navals d'Essaouira, ou dans l'agriculture biologique. La encore, le bio utilise comme levier le retour aux méthodes traditionnelles.

On ne peut parler du Maroc sans évoquer le tourisme, qui est à la fois une ressource importante et une vitrine pour le pays. Dans ce domaine là aussi des initiatives ont étés engagées en faveur du tourisme vert.

Régis et Margaux, quant à eux, sont arrivés au bout de leur raid, pimenté par les inévitables soucis mécaniques. Bien qu'étant fidèles à leur réputation de véhicules rustiques et solides, les 4L souffrent dans le désert, leur âge n'arrangeant rien.

Les palmiers promis aux Marocains ont bien étés plantés. "C'est tout un art" précisent Régis et Margaux, détaillant devant les micros de Radio Campus et Besançon TV les détails de leurs astuces de jardinier du désert.

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Nos quatre étudiants rentrent à Besançon. Ils ne sont pas venus les mains vides, et nous ont rapportés quantité de photos et de témoignages.

Tout ce travail donne lieu à une exposition à la Maison des Etudiants de la Bouloie, à Besançon. Elle sera visible jusqu'au 13 avril.

Ci-dessous quelques photos du vernissage.

Vous trouverez plus d'informations ici :

- Radio Campus

- Besançon TV

- Revue Tout L'UFC

Vous pouvez aussi joindre Anne Forno qui coordonne les expositions, au 03 81 66 58 41 / anne.forno(arobase)univ-fcomte.fr.


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